Unsent

unsent...

Je me suis penchée sur la barrière de fer à la station de Siam BTS à Bangkok avec mon portable dans ma main. Il faisait chaud. Bangkok était toujours chaud. Son soleil était toujours plus chaud que celui de Jakarta.  

J'hésitais d'appuyer le bouton de ‘ENVOYER’ sur mon portable. J’ai lu le texto sur l'écran:
« Salut. Je suis à Bangkok pour les vacances. Pouvons-nous nous rencontrer ? »

J'espérais que ça ne lui paraissait pas stupide. C'est comme un tremblement de terre ce midi.

Je suis allée à Bangkok le 13 Février, en coïncidence avant la Saint-Valentin. Je ne voulais pas qu’il pense que je m’attendais à ça. Il pense que j’ai été stupide à sa poursuite à Bangkok. Peut-être pour pouvoir le voir au moins une fois parce que nous n'avons pas rencontré face à face si nous avons eu tellement d'occasions. C’est toujours la même “à plus tard” sur le courriel.

D’accord. Il n'a fallu que mon pouce pour envoyer ce texto.
Mais, je n'ai pas envoyé le texto. Je l'ai effacé. Peut-être que je l'ai regretté. Je vais juste attendre un autre “à plus tard” sur le courriel. Mais c'est peut-être en effet que
“à plus tard” et nous ne pourrons jamais répondre pour le reste de notre vie. Ce sont comme des mots évaporés dans l'air.

 

18 mars 2011